Rapport Caillau – Dedoui 07.02.01

Accueil L'historique Table Plus jamais ça ! Forum Sites amis Sites officiels Plan du site

 

Document 18  
   

 

        Monsieur Bernard GENET Luxeuil le 07 Février 2001

        38 Rue Jean JAURES

        70300 LUXEUIL-les-BAINS

        Tél + Fax 03 84 40 14 94

         

         

            Rapport rédigé de mémoire par M. Bernard Genet concernant la réunion à Paris au cabinet des experts Caillau – Dedouit le vendredi 2 Février 2001 à 10 H.

         

        En préambule, je tiens à dire que les notes ci-dessous ne sont pas forcément dans l’ordre chronologique du déroulement de la réunion.

        Les experts sont emprunts d’une grande déontologie et d’un esprit impartial.

        Restant maîtres des débats, les experts ne se laissent pas déborder par l’une ou l’autre des parties.

        Contrairement à ses habitudes, Me Jeannerot n’a pu usé et abusé que partiellement de son autorité, ce qu’il n’apprécie pas particulièrement.

        J’ai personnellement pu m’exprimer normalement.

        J’ai répondu point par point aux questions des experts mais surtout aux propos de Me Jeannerot. Avec Me Doumenjou, nous avons apporté la réplique et jalonné les débats avec des questions souvent escamotées par Me Jeannerot.

        Il est à noter qu’aucune des parties n’a remis aux experts de dossiers ni avant ni le jour. Notre dossier ne nous ayant pas encore été rendu par la Cour d’Appel. Me Jeannerot, quant à lui, ne s’en n’est même pas excusé. Etant coutumier du fait, cela fait partie de sa technique d’approche. Mais surtout, Me Jeannerot entend bien faire tout le nécessaire pour que M. Bernard Genet n’ait pas en main plus de pièces justificatives, de pièces probantes, de pièces d’origine qu’il n’en a actuellement.

        Me Jeannerot faisant remarquer que ce n’est pas à lui dans cette instance à produire les pièces mais bien à M. Bernard Genet, rien qu’à M. Bernard Genet. Encore faudrait-il que nous puissions en avoir l’accès. L’arrêt prononcé par la Cour d’Appel de Versailles, la mission confiée aux experts devraient faciliter et nous permettre d’obtenir toutes ces pièces justificatives.

        Propos tenus par les experts à plusieurs reprises.

        « La Cour, dans la mission qu’elle nous a confiée, nous demande de : décrire les mesures prises par Me Jeannerot en vue de permettre le redressement de l’entreprise.

        Me Jeannerot, veuillez nous dire et nous définir quelles ont été les solutions apportées, les tâches entreprises par vous personnellement pendant la période d’observation. »

        Me Jeannerot, hautain, avec une certaine ironie, n’a eut de cesse de rappeler qu’il n’avait reçu qu’un type de mission :

        « mission d’assistance » et qu’il s’y est tenu

        que seul M. Bernard Genet restait le véritable patron et qu’en aucun cas il n’avait pris part à la gestion de l’entreprise.

        Ce à quoi j’ai répondu : « Me Jeannerot ne m’a pas assisté, tout au contraire, Me Jeannerot a multiplié entrave sur entrave dans ma gestion d’entreprise, mais aussi et surtout entrave aux initiatives, à toutes suggestions que je formulais très régulièrement pour ne pas dire constamment ».

        Ma grande erreur a été de ne pas avoir su passer outre à ces entraves.

        Ma seule opposition à Me Jeannerot a été de lui signifier par mes nombreux écrits, lettres, fax, mes opinions, mes réserves, mes désaccords, et aussi par plusieurs notes écrites au tribunal restées sans suite…

        Me Jeannerot avait un ascendant réel sur ma personne.

        A aucun moment, l’idée d’une possible liquidation ne m’est apparue.

        Me Jeannerot de répliquer : « M. Genet, veuillez me dire par un écrit l’ensemble des entraves que j’aurais provoqué, je vous y répondrai point par point ».

        Ma réponse à Me Jeannerot a été que j’acceptais sa proposition précisant bien que ce serait de mémoire et que, faute de posséder mon volumineux dossier comprenant toutes les correspondance, il y aurait forcément des oublis, des imperfections de cause à effet mais surtout, je ne pourrai y joindre à l’appui des écritures probantes, ne disposant personnellement que de peu de pièces provenant de quelques dossiers récupérés incidemment :

        auprès de mon ancien avocat

        auprès de mon ancien comptable

        dans mon entourage.

        dans les instances qui sont en cours

        Je me suis permis de rappeler qu’au cours de la période d’observation ( et ce, contrairement à la position prise ce jour par Me Jeannerot, ce qui est nouveau ) je n’obtenais qu’une réponse écrite contre environ quatre lettres par moi envoyées.

        Les experts demandent à Me Jeannerot de bien vouloir leur communiquer l’ensemble des pièces qu’il a reçues.

        Me Jeannerot, dans une confusion certaine, prétend qu’il ne possède que très peu de pièces dans ses propres dossiers.

        Me Jeannerot argumentant que l’on s’éloigne du sujet, qu’il n’a pas cette obligation, que ce n’est pas prévu dans la mission confiée aux experts.

        L’expert de répliquer en relisant et en commentant le texte de la mission qui lui a été confiée par la Cour d’Appel de Versailles.

        Reprenant la parole, j’ai, à toutes fins utiles, rappelé que toutes ces écritures étaient archivées à la S.I.B. Qu’il y avait obligation de bonne conservation des archives. Rappelant subsidiairement mes plaintes concernant la séquestration de tous mes dossiers y compris mes dossiers personnels. J’ai précisé que toutes les correspondances avec Me Jeannerot étaient conservées dans deux importants classeurs.

        Un des propos de Me Jeannerot concernant sa volonté de communiquer des pièces précises a été de dire que lui, Me Jeannerot fournirait lesdites pièces à la suite de demande précise que je me dois de lui faire par écrit.

        Ce type de propos me conforte dans ma conviction qu’il y a eu bonne conservation des archives, que l’ensemble des pièces est toujours existant et surtout bien connu par Me Jeannerot. Me Jeannerot a reconnu lui-même qu’il y avait conservation dans plusieurs lieux :

        certains dossiers sont conservés par lui-même

        certains dossiers sont conservés par Me Guyon

        certains dossiers sont conservés par la gendarmerie

        et enfin personnellement, j’ajoute que pour le surplus, en vertu d’une ordonnance du 8 Juillet 2000 de M. le Juge commissaire faisant suite à une requête de Me Guyon ont été déclenchées ( bien que trop tardivement ) des mesures d’archivage par une société spécialisée en la matière (estimé à 3 mètres cube de volume d’archives ). Concernant cette opération, il serait d’ores et déjà judicieux d’en demander le bordereau d’inventaire final.

        Il me faut rappeler qu’une altercation entre Me Jeannerot et moi-même a eu lieu suite aux propos de Me Jeannerot qui affirmait en voulant m’humilier à nouveau que contrairement à mes affirmations, je n’avais pas fini de régler entièrement les créanciers du R.J. de 1980 et donc à fortiori moins encore ( ce que prétend M. Genet ) par anticipation deux ans avant l’échéance contractuelle.

        Devant mon courroux expansif, Me Jeannerot s’est ravisé en prétendant que j’avais fini de régler ces créanciers du R.J. de 1980 avec les indemnités des assurances perçues suite au sinistre catastrophes naturelles de 1991. Ces autres propos encore plus tendancieux et mensongers n’ont pas été de nature à apaiser mon courroux.

        L’expert n’ayant pas connaissance du premier R.J. de 1980 demande des explications. Ce que je me suis empressé de faire afin qu’il ne subsiste pas d’équivoque suite aux propos tendancieux, déformés, mensongers de Me Jeannerot.

        L’entreprise S.I.B. a eu le malheur de subir deux très importants sinistres « catastrophes naturelles type Vaison-la-Romaine » étant envahie par un torrent d’eau et de boue.

        Le premier sinistre date de Décembre 1979, date à laquelle les catastrophes naturelles n’étaient pas assurables, la loi datant de 1984. Il en était résulté une situation catastrophique INSURMONTABLE d’où le dépôt de bilan rapide sans espoir de reprise.

        Néanmoins, par la volonté de son dirigeant M. Genet, de son personnel mais avant tout d’un administrateur qui s’est énormément investi « Maître Sohm » allant jusqu’à se faire lui-même ambassadeur commercial auprès de notre clientèle industrielle qui nous a aidés, un plan audacieux de poursuite d’activité avec règlement de tous les créanciers à 100% sur dix ans a été proposé et accepté.

        La S.I.B. a tenu et respecté ses engagements réglant les deux dernières annuités avec trois ans d’anticipation.

        La démonstration a été faite sur les capacités de M. Bernard Genet à rebondir par le travail mais surtout avec un administrateur compétent et avec son personnel.

        ( j’ouvre ici une parenthèse pour dire qu’en 1980 Me Guyon qui était alors stagiaire chez Me Sohm était déjà opposée à la continuation de la S.I.B. )

        Le deuxième sinistre d’une nature encore plus importante est de 1991. Dans le cadre de la loi sur les catastrophes naturelles, les assurances se sont exécutées.

        Autres propos tendancieux et mensongers de Me Jeannerot.

        Me Jeannerot affirmant, argumentant que les motifs de notre dépôt de bilan de fin 1995 avaient pour origine le redressement fiscal.

        J’ai répondu de façon péremptoire par un historique remontant au sinistre catastrophes naturelles subi par l’entreprise en 1991 qui a ravagé entièrement notre usine de plain pied par un torrent d’eau et de boue endommageant et détruisant tout sur son passage.

        Les experts d’assurances des deux parties concluant à des dommages qui s’élevaient à environ 14 – 15 000 000 F non compris les pertes d’exploitation.

        Les indemnités perçues furent inférieur à 11 000 000 F.

        Notre clientèle industrielle, devant nos difficultés à la livrer immédiatement, a eu recours à la concurrence.

        Plusieurs mois après, nous avons contracté avec de nouveaux clients industriels qui, étant beaucoup moins sérieux, ajoutèrent des impayés à nos difficultés.

        Nous nous sommes lancés dans la vente directe aux consommateurs, en premier par une solderie importante d’éléments plus ou moins sauvés du sinistre, nous avons eu un succès inespéré. En deuxième, par la réalisation d’installations et d’agencements complets et sur mesure.

        L’entreprise était sauvée.

        Néanmoins et principalement en solderie, les ventes se faisant en direct sur le terrain, la facturation officielle n’a pas suivi, reportant de mois en mois cette régularisation qui ne s’est jamais faite.

        C’est seulement en 1993 – 94 qu’est intervenu le contrôle fiscal.

        Homme de rigueur, homme d’honneur, pris la main dans le sac.

        J’ai été extrêmement coopératif avec les contrôleurs.

        J’ai aussi rappelé que dans une carrière et dans mes différentes entreprises, j’ai dû subir 10 contrôles fiscaux sans jamais précédemment avoir eu un quelconque redressement.

        Ces deux derniers paragraphes ont été cités par les avocats adverses venus de Paris, du Ministère des Finances. Au cours du jugement qui a suivi, ils furent en cela mes meilleurs défenseurs face au Procureur beaucoup plus sévère, n’en déplaise à Me Jeannerot.

        En 1994, l’entreprise a subi un sinistre incendie.

        En 1994 et 1995, s’y ajoutaient de nouveaux impayés de clients industriels.

        En 1995, le redressement fiscal fut exigé dans des délais très réduits.

        C’est devant cette exigence de l’administration qu’après une étude, j’ai pris la décision de déposer le bilan de la S.I.B.

        Non sans avoir préalablement réglé un nombre très important de P.M.E fournisseurs en cours, ce qui est hors du commun mais devrait démontrer que je n’opérais qu’un acte de gestion.

        Me Jeannerot, fidèle à ses intentions de destruction, affirme ensuite que le dépôt de bilan était inévitable et ce, du fait que je n’avais pas procédé à des licenciements économiques compte tenu de la situation existante.

        J’ai bien voulu reconnaître que c’était une solution.

        Que c’était la solution de facilité, mais que je n’étais pas ce genre de manager. Je venais certainement d’une autre époque, que j’avais un sens du devoir et de reconnaissance.

        Rappelant fortement que j’étais un autodidacte, que j’avais débuté dans la vie comme journalier en agriculture louant mes services au jour le jour malgré une constitution physique moyenne et que, si j’ai réussi dans ce dur métier rural, agriculture, forestier, transporteur, scieur, et enfin ameublement, c’est aussi parce que mon personnel qui m’est toujours resté fidèle, m’a fait confiance. Avec ce personnel en concertation permanente, nous avons réalisé de nombreuses innovations et qu’il m’était difficile de rompre ce type de contrat moral.

        Qu’il nous appartenait tous ensemble de relever ce nouveau défi comme nous en avions relevé dans le passé.

        Tout un débat emprunt de polémique concernant l’article 40 s’est instauré à l’initiative de Me Jeannerot.

        Plus précisément sur le refus de M. Alain Genet à devoir honorer dans ses engagements des dettes dites article 40.

        J’ai rappelé à Me Jeannerot qu’il n’y avait pas d’article 40 de réellement constitué préalablement au jugement de liquidation, que seul à ma connaissance existait un impayé à l’URSSAF créé par la seule opposition de Me Jeannerot. Que d’autre part, la totalité du passif constitutif de l’article 40 tel que Me Guyon l’a présenté ( passif postérieur au jugement de liquidation ) avait d’ores et déjà été pris en compte dans le plan de poursuite d’activité.

        J’en veux pour meilleure preuve : dans sa première proposition, Alain Genet demandait un délai de paiement de quelques mois aux ASSEDIC pour régler les indemnités de licenciements.

        Les ASSEDIC m’ont accordé ce délai.

        Me Jeannerot a refusé cet accord.

        C’est une des raisons qui nous a obligés à revoir et à modifier notre plan de paiement.

        Me Jeannerot a tout tenté pour décourager M. Alain Genet, allant jusqu’à dire qu’il y avait de nombreux cadavres dans le placard.

        Concernant l’incident de communication des pièces en Cour d’Appel de Besançon.

        C’est à plusieurs reprises durant les débats que Me Jeannerot a rappelé que la Cour d’Appel de Besançon confirmait qu’aucune ordonnance n’avait été rendue au motif que nous avions renoncé à notre requête.

        Me Doumenjou en réponse rappelle que nous sommes devant un arrêt de la Cour d’Appel de Versailles, que dans cet arrêt il est bien rappelé pour preuve de notre démarche que dans nos conclusions récapitulatives par devant la Cour d’Appel de Besançon il était une fois de plus rappelé nos demandes de communication de pièces. Qu’ainsi et contrairement à ce qu’affirme Me Jeannerot, M. Bernard Genet ne dispose pas de l’ensemble des pièces et documents afférents à la procédure collective.

        Les experts rappelant qu’ils ont été désignés par la Cour d’Appel de Versailles avec une mission bien précise par une ordonnance de la Cour d’Appel de Versailles. Ils entendent bien s’y tenir.

        Me Jeannerot s’est permis de dire à nouveau que je n’avais aucune gestion de la production.

        Je me suis élevé en faux à cette nouvelle affirmation mensongère rappelant que Me Jeannerot en a été destinataire à plusieurs reprises entre autre dans la constitution du dossier de licenciements économiques.

        Dans la mise en place de notre dernier gros investissement à savoir une importante machine à débiter les panneaux.

        Dans l’étude de l’approche économique d’un nouveau marché avec l’Espagne.

        Mais aussi et surtout comment aurais-je pu chaque semaine lui fournir un véritable compte d’exploitation, un mini bilan avec calcul des écarts et avec un prévisionnel d’activité par semaine étalé sur les dix semaines suivantes.

        Au cours de la réunion, Me Jeannerot a cru bon de façon inopinée, vexatoire, de lancer un scoop à l’attention des experts, manifestement en vue de me discréditer à leurs yeux.

        « M. Genet est actuellement sous le coup d’une importante inculpation, une enquête judiciaire est en cours ».

        Piqué au vif, j’ai immédiatement repris la balle au bond.

        Il est exact qu’une enquête judiciaire à mon encontre est en cours.

        A ma connaissance, cette enquête menée par la B.R. de Lure a débuté en 1997 soit bientôt quatre ans.

        C’est par les médias, la presse, que moi-même, j’ai eu connaissance de cette inculpation, ce qui ne me semble pas sérieux comme source d’information.

        A ma connaissance et ce depuis plusieurs mois, j’ai demandé à la Justice toute information.

        J’ai demandé une audience à M. Le Juge d’Instruction et j’ai demandé à être entendu comme témoin assisté. Cette dernière requête a fait l’objet de plusieurs demandes. Mais à ce jour, je n’ai pas obtenu satisfaction.

        Me Doumenjou demande à Me Jeannerot de nous en dire un peu plus sur cette inculpation, qui en est à l’origine ? Me Doumenjou est relayé en cela par les experts qui précisent en demandant si c’est à l’instigation de Me Jeannerot ?

        Peu à l’aise, Me Jeannerot s’en défend bien. Relayé immédiatement par Me Duffet avocat de Me Guyon qui s’en défend lui aussi.

        Malgré nos sollicitations, nos adversaires n’en disent pas plus.

        Ici, je me permets d’ajouter en rappelant que personnellement j’ai été entendu par la gendarmerie en Octobre 1997 et ce à la demande de Me Jeannerot.

        Pour une information précise, veuillez trouver ci-joint le texte intégrale de ma déposition y soulignant son dernier paragraphe.

        Au cours des débats, certains propos ont été échangés entre avocats, les parties et les experts.

        S’agissant de propos sur les articles de loi, j’en ai eu une très mauvaise compréhension.

        Me Jeannerot et ses avocats parlant de type de procédure, de faire des articles de loi, des textes etc… qui semble-t-il iraient à l’encontre de la mission des experts.

        Me Jeannerot a aussi fait savoir qu’il avait fait appel de la procédure par devant les experts.

 

   

 

   

Précédente Suivante